Ardèche,  Auvergne Rhône-Alpes,  France

Week-end dans la montagne ardéchoise

C’était un week-end de mai. Un week-end de printemps. A quelques kilomètres de mon chez moi auvergnat. Un week-end en Ardèche, dans sa montagne, à la limite de la Haute-Loire. Un week-end à deux dans le tourbillon de cette année. Un week-end pour découvrir la montagne ardéchoise.

De ce week-end en amoureux en Ardèche, je retiens plusieurs choses. La première, mon gros coup de cœur, le logement. Pour ce week-end, nous étions invités pour découvrir la montagne ardéchoise et n’étant grand hôtel de luxe Ardèche Tourisme nous a déniché une véritable petite pépite au cœur de la haute Ardèche : un zome ! Je vous en dis plus juste après mais je vous annonce déjà la couleur : nous, on a qu’une envie : y retourner ! En plus d’avoir un super hébergement, on a fait de très belles balades, observé des marmottes et fait de jolies rencontres malgré la météo capricieuse du week-end. Et puis, en tant qu’amoureuse de l’Auvergne il était facile de me faire craquer sur la montagne ardéchoise : tout est volcan par ici aussi, et oui !

Vous êtes prêt pour ma recette réussie d’un week-end bonheur en Ardèche malgré la pluie ?

Poser nos sacs dans un zome

Nous arrivons à Borée, petite commune non loin du Mont Mézenc à la frontière entre l’Ardèche et la Haute-Loire, sous une pluie fine, comme celle qui nous a accompagnée tout au loin du voyage en voiture. L’ambiance est plus mystique que dégagée mais ce n’est pas grave : place au week-end ! Nous sortons donc de la voiture et faisons rapidement connaissance avec le propriétaire du Chalet des 2 Roches qui nous accueille simplement et chaleureusement. Pas de chichis, juste du partage et on aime ça ! On se met d’ailleurs vite à parler de randonnées, de cartes IGN et de spots d’observation de marmottes… Une belle entrée en matière ! On file ensuite découvrir ce qui sera notre maison pour les deux prochaines nuit : le zome.

Mais déjà, un zome, qu’est-ce que c’est ? C’est en fait une sorte de chalet, un polyèdre, dans notre cas constitué de plaque de losange en bois. Une forme difficile à définir installée dans le terrain à l’arrière du chalet principal où se situe, entre autres, les cinq chambres d’hôtes et la salle des repas pour les petit-déjeuners et les dîners tous ensemble.

Dans le vaste terrain derrière le chalet principal, il y a « notre » zome et un peu plus loin un fuste, mais aussi l’enclos des huskys car les propriétaires très sportifs pratiquent le traîneau en hiver et les longues balades lorsqu’il n’y a pas de neige.

Déjà au contre-bas du terrain la forme nous fascine, puis, lorsqu’on ouvre la porte on est complètement sous le charme de cet hébergement atypique. Tout en bois, quelques ouvertures en losange en guise de fenêtre, une table, un grand lit, un poêle, une échelle et un second lit. Nous serons deux dans ce nid mais il est largement possible de venir à quatre. D’ailleurs, le propriétaire nous confie qu’en été, il arrive régulièrement que ce soit des familles en randonnée itinérante avec un âne qui réservent le zome car l’âne peut rester en toute sécurité dans le pré jouxtant le zome. Mignon, confortable et pratique en plus ! Les toilettes sont des toilettes sèches à l’extérieur (à peine quelques mètres du zome et extrêmement propres), cela nous rappelle notre vie en van en Nouvelle-Zélande. Le chauffage en plus car cette fois, malgré l’humidité ambiante à l’extérieur, pas moyen d’avoir froid à l’intérieur du zome une fois le poêle mis en route. 20/20 pour l’isolation !

Installés dans notre cocon à Borée, nous avons donc rayonnés autour pour découvrir la montagne ardéchoise.

Chercher les marmottes au cirque des Boutières

A moins de n’être pas curieux ou d’être blasé des marmottes, ce qui n’est pas notre cas, il est inenvisageable de ne pas aller observer les marmottes dans le Cirque des Boutières, à quelques minutes de Borée. On a donc commencé par ça après une bonne nuit et le petit déjeuner. Trêve de suspens, on n’a pas attendu longtemps avant d’en observer depuis la route. On a donc garé la voiture sur le bas côté pour observer ces petites coquines courir dans l’herbe et se cacher dans les rochers malgré la météo peu clémente. Ceci dit, comme il ne pleuvait qu’à petites gouttes, nous aussi nous avons décidé d’aller arpenter les sentiers, carte IGN dans la doublure de mon imperméable. Je ne saurais pas vraiment vous préconiser une randonnée depuis la Croix de Boutières car tous les chemins ont l’air de mener à des endroits plutôt sympas. De notre côté, nous avons fait une petite boucle de deux heures en revenant par le sentier longeant le cirque, comme un balcon. Bien heureux que nous étions de ne pas avoir le vertige par moments car en se penchant depuis le tout petit sentier des parapentistes nous avons pu voir une autre marmotte. Il ne faisait pas beau c’est vrai, mais c’était très beau. La brume cachait et découvrait les monts à tour de rôle. Nous étions comme seuls à observer ce magnifique panorama.

Grimper au sommet du Mont Gerbier de Jonc

Impensable d’être à quelques kilomètres de ce mont dont on a tous entendu parler un jour ou l’autre et de ne pas y grimper. Mais si vous savez, le mont qui abrite la source de la Loire, on en a parlé à l’école ! A défaut de grimper au sommet du Mont Mézenc (1753m) cette fois pour faute de mauvais temps au sommet, l’ascension du Mont-Gerbier-de-Jonc pouvait s’envisager entre deux averses ! En effet, ça grimpe pas mal mais entre 20 et 30 minutes peuvent suffit à profiter de la vue à 360° depuis le sommet culminant à 1551m. Mi randonnée – mi escalade, l’ascension ne nécessite pas d’équipement particulier mais demande une bonne condition physique. Encore une fois, la vue vaut carrément le coup malgré les nuages. Je m’installe quelque temps en haut pour profiter avant de redescendre juste à temps pour ne pas prendre l’averse.

Faire le tour du Lac de Saint-Martial

Outre les parcours de balade j’avais aussi repéré en amont la cascade du Pay Pic mais celle-ci étant pour le moment interdite d’accès depuis le sentier pour cause de chute de pierres potentiellement dangereuse (arrêté municipal), nous ne l’avons observé que depuis le belvédère au bord de la route. Nous nous sommes vite consolé par une balade autour du lac de Saint-Martial, un autre joli petit coin plein de charme.

Borée, une petite commune qui a beaucoup à offrir

N’oublions pas Borée, la commune où nous logions. Cette petite commune n’est pas en reste puisqu’elle ne compte pas moins de six géosites faisant partis du Géopark des Monts d’Ardèche (le cirque des Boutières où nous avons été marcher et observer les marmottes ; les roches de Borée ; le maar d’Eschamps ; le Mont Mézenc ; le suc de Chabrières ; le Rocher de Pradoux et le suc de Sara).

On y trouve aussi le Tchier de Borée, une œuvre de land art très particulière qui rappelle les alignements mégalithiques anciens alors que cette œuvre a été inaugurée en 2008. Fascinant.

Week-end pluvieux, week-end heureux ?

Certains, qui ont vu quelques-unes de mes photos sur instagram, ont fait le rapprochement avec des paysages d’Écosse. C’est certains qu’on s’attend à avoir ce genre de météo en Écosse alors que lorsqu’on pense à l’Ardèche on a plus tendance à penser grand soleil et canoë dans les gorges. J’avais d’ailleurs déjà écrit un article sur les nuances de vert en Ardèche lors d’un précédent passage, plus au sud. Cette fois les nuances étaient différentes mais pas plus ou moins belles. Juste complémentaires. Évidemment, on ne va pas se mentir, nous n’avions pas rêvé d’un week-end sous la pluie pour découvrir la montagne ardéchoise. Cependant, à à peine deux heures de route de chez nous, nous étions comme dans une bulle, ailleurs. Une bulle de bonheur.

Connaissiez-vous cette partie de l’Ardèche ? La montagne ardéchoise ?

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