Cuba

Cuba : La Picadora

Séjourner à La Picadora, c’est une expérience à part entière. Une expérience proche de la population, proche du quotidien de certains cubains. La Picadora est une communauté basée principalement sur l’agriculture mais beaucoup travaillent également dans des villes aux alentours. Quelques rites et coutumes à apprendre et à partager avec les habitants mais aussi beaucoup d’histoires et de richesses naturelles se trouvent autour de La Picadora. Et des sourires à partager, plein de sourires…

Après avoir adoré flâner dans Santa Clara, nous abandonnons la ville pour la campagne. Et ça se sent à peine Santa Clara quittée, la route se rétrécit et devient plus « campagnarde » elle aussi. (J’ai le droit de critiquer, j’habite toujours en campagne en France et nous ne sommes pas toujours mieux lotis). Environ deux heures plus tard, on débarque à La Picadora, notre escale pour les trois prochains jours. Et ça s’annonce bien bien bien, pour nous, les amoureuses de la nature.

 

Jour 3 : Soirée à la Picadora

 

Vers 17h nous arrivons accueillis par Titi le responsable du village et d’autres habitants de la communauté. Mariela nous amène un cocktail de bienvenue au rhum & au miel. C’est frais (au début) mais surtout très sucré avec le miel au fond. A croire que plus il fait chaud dans un pays, plus les habitants aiment le sucre…

Quelques minutes plus tard, un autre groupe de Nomade Aventure arrive, ils ressortent de la piscine d’un hôtel voisin après avoir visité les environs. Avec Emilie, on ne tarde pas à aller s’installer dans notre jolie case aux airs de bout du monde. Complètement sous le charme nous sommes mais c’est déjà le moment de repartir faire un tour.

On commence par aller observer une personne experte dans « l’escalade » des palmiers royaux. Il fait cela tous les jours pour décrocher les fruits du palmier pour nourrir les cochons, avec une incroyable facilité/dextérité. Si ça ne parait pas si extraordinaire, il faut tout de même avoir en tête que ces arbres mesurent environ 20 à 30 mètres de hauteur. Voilà voilà.

Ensuite, nous suivons Titi et Alexander à travers la végétation direction la grotte de Salto el Pelou. Titi nous compte l’histoire de ce poilu, révolutionnaire, tombé dans la grotte et retrouvé vivant des années plus tard (il se nourrissait d’insectes et avait perdu l’usage de la parole avec le temps…). Le chemin pour accéder à la grotte grimpe pas mal et l’humidité et la chaleur font ruisseler de grosses gouttes de sueur sur notre peau. Mais ça vaut le coup! La grotte et ses jeux de lumières sont magiques. On apprend par la même occasion qu’un jeune homme à trouvé des ossements dans ces grottes près de la Picadora et après une analyse au carbone 14 il semblerait que ce soit des ossements des aborigènes. Alors que les autres du groupe redescendent vite hors de la grotte, je prend un peu le temps de flâner avec ma lampe torche. J’adore ce genre d’endroit…

Ensuite, on se balade à travers la Picadora, on découvre les plantations, certaines fleurs et leurs vertus. On passe par le four à chaux avant de rentrer à nos casas. A peine le temps d’une douche et c’est reparti pour la soirée. Ce soir c’est la fête du cochon grillé pour le départ du groupe de Nomade Aventure. Quelques habitants ont pris leurs instruments de musique pour animer la soirée. On se fait prendre par la main pour danser avant le dîner.
J’ai un affreux mal de crâne et mon homme me manque beaucoup ce soir, c’est avec lui que j’ai envie de danser… Mais heureusement Emilie est là, je me laisse prendre au jeu et m’amuse à voir les cubains danser de tout âge, le rythme dans la peau. Quelques chansons et quelques litres de sueur plus tard, on s’attable autour des plats : cochon, riz-haricots, tomate-concombre et on finit la soirée avec un petit verre de rhum brun pour digérer et bien dormir (et oublier la taille des insectes qui rôdent dans notre casa…).

  

 

Jour 4 : La Picadora

 

Le jour à peine levé, les coqs se sont donnés à cœur joie pour me réveiller. Les planches de notre cabane en palmiers étant assez espacées, je les vois même rôder autour de notre chez nous, les coquins ! Évidemment, je peine à me rendormir et je finis par me lever pour m’installer quelques temps dans le hamac dehors avec mon livre avant d’aller petit déjeuner. Les lumières sont toutes douces c’est agréable…

Ce matin, on découvre la Picadora avec Titi. Tout en marchant, il nous parle du fonctionnement de la communauté et est heureux de nous montrer les endroits clefs.

On commence par le dispensaire. L’infirmière n’est pas là, elle est certainement partie consulter quelqu’un. Le système de santé cubain est l’une des plus belles réussites (avec l’éducation) de la révolution de Castro. En effet, la santé est accessible à tous puisqu’elle est gratuite et que du personnel soignant est implanté partout dans l’île, même dans les villages. On apprend même que certains canadiens viennent à Cuba se spécialiser dans certains domaines (comme la cardiologie) car les enseignements sont meilleurs.

On continue ensuite notre chemin en allant à la rencontre de Ugo et André qui s’occupent de la reproduction de reines (abeilles) pour tous les apiculteurs du coin. En effet, même si la canne à sucre est maître à Cuba, les cubains sont de gros consommateurs de miel.

L’atelier du charpentier visité puis celui de l’homme qui répare le matériel agricole, c’est à travers les cultures que nous continuons de marcher (élevage, maïs, Canne à sucre, manioc, pratique du char à boeuf…).

Lorsqu’on arrive chez Maria, la productrice de café, on meurt de chaud. Avec un grand sourire elle nous propose de nous installer dans des rocking-chair chair et nous sert un grand verre d’eau fraîche. Une fois remises, on flâne à travers ses plantations et on l’écoute nous parler de café et des différences entre café arabica et café robusta.

On rentre pour le déjeuner (poisson frit, polenta, riz, haricots…) et on se repose jusqu’à 14h. Parfait pour prendre le temps de lire et/ou d’écrire avant de grimper dans la calèche à cheval pour faire un autre plus grand tour de la Picadora. Je trouve que le « chauffeur » ressemble à Robert Redford et j’essaie de le dire discrètement à Emilie, peine perdue. Durant l’après-midi, on fait plusieurs arrêts pour observer les grandes étendues de cultures, le travail à la ferme (cochon & abeilles « melliphones » qui ne piquent pas), les installations de maraîchage…  On prend le temps de flâner dans le petit village de Mayajigua et on a même l’occasion de déguster du jus de cannes à sucre pressées devant nous (et c’est même pas trop sucré!).

A Mayajigua il y a un hôtel avec piscine et lorsqu’on nous propose d’aller nous baigner on ne réfléchit pas longtemps. Certes ce n’est pas la mer des Caraïbes que l’on attend tellement mais une baignade par cette chaleur ne se refuse pas. Lidier, qui nous accompagne, négocie notre entrée avec le gardien et nous filons nous changer avant de sauter dans la piscine.

Avant de repartir au camp, on passe évidemment par le bar de l’hôtel pour prendre des mojitos vraiment pas chers du tout et très très bons!

De retour à la Picadora, on papote, on dîne et on teste le fameux jeu dont raffole les cubains : les dominos. Dominos double s’il vous plaît ! Assez joueuse, je comprend vite le principe et suis assez fière de gagner 3 parties contre des cubains. On boit un peu de rhum en terminant finalement la soirée sur une partie de Jungle Speed laissé par des touristes français. Lidier, cubain, nous met une belle raclée et on file à la chasse aux insectes dans notre cabane avant de dormir. Enfin, je mets dehors les insectes énormes qu’Emilie me montre, nuance…

 

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Cette partie du séjour fait partie du séjour Buena Vista Cuba de Nomade Aventure que j’ai eu la chance de tester pour mon premier voyage à Cuba.

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Et toi, que voudrais-tu découvrir de Cuba ?

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